Libération sexuelle et chute des civilisations : cause ou étape ?

©Philippe Gouillou - Vendredi 30 décembre 2022

Tags : Féminisme - Histoire - Sélection

Selon Unwin (1934), la libération des moeurs sexuelles suffit à détruire une civilisation en trois générations, alors que le renforcement de ses règles permet son épanouissement dans le même temps.
11 mars 2023 : Ajout critique de Unwin (1934) par Benedict (1935).


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Kirk Durnston (2019) a mis en ligne une synthèse du livre Sex and Culture de J.D. Unwin (1934) :

"Unwin a découvert que lorsque la chasteté prénuptiale stricte était abandonnée, la monogamie absolue, le déisme et la pensée rationnelle disparaissaient en trois générations."
Durnston (2019)1

Soit en plus détaillé :

  1. Effet des contraintes sexuelles : L'augmentation des contraintes sexuelles, qu'elles soient pré ou post-nuptiales, a toujours conduit à un épanouissement accru d'une culture. Inversement, une liberté sexuelle accrue a toujours conduit à l'effondrement d'une culture trois générations plus tard.
  2. Le facteur le plus influent : De manière surprenante, les données ont révélé que la corrélation la plus importante avec l'épanouissement d'une culture était le fait que la chasteté prénuptiale soit requise ou non. Ce facteur a eu un effet très significatif dans les deux cas.
  3. Le plus grand épanouissement d'une culture : La combinaison la plus puissante était la chasteté prénuptiale associée à la "monogamie absolue". Les cultures rationalistes qui ont conservé cette combinaison pendant au moins trois générations ont dépassé toutes les autres cultures dans tous les domaines, y compris la littérature, l'art, la science, le mobilier, l'architecture, l'ingénierie et l'agriculture. Seules trois des quatre-vingt-six cultures étudiées ont atteint ce niveau.
  4. Effet de l'abandon de la chasteté prénuptiale : Lorsque la chasteté prénuptiale stricte n'était plus la norme, la monogamie absolue, le déisme et la pensée rationnelle ont également disparu en trois générations.
  5. La liberté sexuelle totale : Si la liberté sexuelle totale a été adoptée par une culture, celle-ci s'est effondrée en l'espace de trois générations pour atteindre l'état d'épanouissement le plus bas - qu'Unwin décrit comme "inerte" et à un "niveau de conception mort" et qui est caractérisé par des personnes qui ne s'intéressent guère à autre chose qu'à leurs propres désirs et besoins. À ce niveau, la culture est généralement conquise ou reprise par une autre culture dotée d'une plus grande énergie sociale.
  6. Décalage temporel : S'il y a un changement dans les contraintes sexuelles, que ce soit une augmentation ou une diminution des contraintes, le plein effet de ce changement n'est pas réalisé avant la troisième génération. (Note : J'ai ajouté une note de bas de page de clarification à la fin de cet article. Voir note de bas de page n° 13)
    Durnston (2019)2

La note n° 13 étant :

Un relâchement des contraintes sexuelles ne se produit probablement pas en une année, ni même en une décennie. Dans notre cas, on pourrait dire que la révolution sexuelle a commencé à la fin des années 1960, qu'elle a duré tout au long des années 1970 et peut-être jusqu'au début des années 1980. Selon Unwin, seuls de petits changements dans une culture se produisent au cours de la première génération, en raison de l'"élan" culturel de la génération précédente, qui continue d'exercer une forte influence sur la génération qui suit le relâchement (ou le renforcement) des contraintes sexuelles. Les changements s'accentuent à la deuxième génération, mais ce n'est qu'à la troisième génération, après la disparition complète de la génération initiale, que les changements atteignent leur plein effet, se produisant rapidement au cours de cette troisième génération. À la fin de la troisième génération, les changements ont pleinement eu lieu et la culture se stabilise à son nouveau niveau. Cependant, si elle s'est stabilisée au niveau le plus élevé, l'épanouissement de cette culture continue d'augmenter dans les générations suivantes (bien qu'Unwin observe qu'aucune culture ne maintient cet état très longtemps). Si elle s'est stabilisée au niveau le plus bas (c'est-à-dire un "effondrement"), alors cette culture est détruite de l'intérieur, ou conquise ou reprise par une culture plus "énergique".
Durnston (2019)3

Commentaires

Emil O. W. Kirkegaard remarque :

"Comme vous pouvez l'imaginer, un livre écrit par un anthropologue social en 1934 n'est pas le plus scientifique au sens de la rigueur quantitative que l'on puisse espérer trouver. Néanmoins, l'idée est intrigante étant donné que la plus forte décadence de la civilisation occidentale semble se situer après la phase des années 1960."
Kirkegaard (2021)4

Et en effet la durée de génération de 33 ans retenue par Unwin nous place pile au milieu du processus, ce qui signifierait que la chute va encore s'accélérer très prochainement.

On remarquera cependant que cette idée d'écroûlement de l'Occident existe depuis longtemps avant les années 1960s (le livre de Unwin date d'une génération avant !) et que de très nombreuses explications ont été proposées.

Tout d'abord, la libération sexuelle des années 1960s apparaît avoir été une exploitation de la tendance hypergamique (volonté d'obtenir des hommes de plus haut statut) des femmes par les hommes de statut supérieur :

"Le côté sombre de la révolution sexuelle, comme tout évolutionniste l'aurait prédit. Les hommes de statut supérieur obtiennent un nombre disproportionné de femmes. Étant donné qu'il s'agissait d'une révolution descendante, elle doit être considérée comme réalisée par des hommes d'élite intéressés."
Kevin MacDonald (Twitter, 27 novembre 2022)
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Ce que Michel Houellebecq résume (Citation complète : Note 5) :

"Pour ma part j’ai toujours considéré les féministes comme d’aimables connes, inoffensives dans leur principe, malheureusement rendues dangereuses par leur désarmante absence de lucidité. Ainsi pouvait-on dans les années 1970 les voir lutter pour la contraception, l’avortement, la liberté sexuelle, etc. tout à fait comme si le « système patriarcal » était une invention des méchants mâles, alors que l’objectif historique des hommes était à l’évidence de baiser le maximum de nanas sans avoir à se mettre une famille sur le dos.
(...)
En résumé, l’immense travail de domestication accompli par les femmes au cours des millénaires précédents afin de réprimer les penchants primitifs de l’homme (violence, baise, ivrognerie, jeu) et d’en faire une créature à peu près susceptible d’une vie sociale s’est trouvé réduit à néant en l’espace d’une génération."
"L'Humanité, second stade", de Michel Houellebecq. Postface au SCUM manifesto association pour tailler les hommes en pièces, de Valérie Solanas, Editions Mille et une nuits, mai 1998, "Les Petits Libres" n° 21, mai 1998, p. 63.

Ensuite, si cette "libération" a bien eû des conséquences majeures, notamment culturelles, il lui a fallu des conditions très particulières pour se développer (baby boom, forte croissance économique, remplacement du rôle de l'homme par l'État, etc.). Il apparaît donc difficile de la considérer comme la cause première de la chute de la civilisation occidentale.

Parmi les très nombreuses autres causes du déclin on peut citer le basculement des "Normes Sociales" vers les "Normes de Marché" (voir Lettre Neuromonaco 70) qui a eu de nombreux effets positifs (Billet Eco 21), mais qui a aussi entraîné un basculement des critères de dominance :

"La nouvelle élite qui est apparue depuis le XIXe siècle dans les sociétés modernisées, et (encore une fois) surtout occidentales, n'est pas tant une élite cognitive, mais plutôt une élite entrepreneuriale, qui a su exploiter des signaux faciles à feindre d'engagement dans la poursuite de certains objectifs moraux (tels que plus d'"égalité" et de "liberté") ; cette poursuite a été élevée au rang de religion séculaire. Ce faisant, les élites transfèrent les coûts sociaux de ces comportements à ceux qui ont le moins de ressources pour les supporter (c’est-à-dire les classes inférieures)."
Michael Anthony Woodley of Menie, Yr. (2019)

ainsi que la très forte hausse de la compétition sexuelle due au développement des télécommunications et des transports, le remplacement du rôle de l'homme par l'État Providence (Evopsy, 2013), peut-être même les rythmes solaires, comme le proposait Martin Armstrong (2019) (voir : Evoweb, 2019), et surtout l'effet dysgénique de la hausse de la population :

"Le 9 juillet 1968, John B. Calhoun a créé une utopie pour 8 souris ("mouse utopia") : un environnement totalement sécurisé où elles disposaient de toute la nourriture voulue. Elles en ont rapidement profité, et après un temps d'adaptation, leur nombre a doublé tous les deux mois. Puis la situation s'est inversée après un maximum de 2 200 souris : de plus en plus ont montré des comportements aberrants, elles ont arrêté de se reproduire, et leur population a été presque complètement annihilée (les rares survivantes n'ont même pas réussi à se réadapter ensuite). Cette étude (Calhoun, 1973) n'était pas la première de Calhoun sur les effets de la surpopulation, et toutes ont montré la même tendance.
Plusieurs types d'explications ont été proposées, la plus fréquente étant l'effet direct de la surpopulation, ce qui ne manquait pas d'inquiéter dans un monde qui venait d'augmenter de 60 %, soit de 1,5 milliards d'habitants, en 20 ans. Depuis, Woodley of Menie et al. (2017) en ont proposé une autre : ce serait l'absence de sélection qui aurait entraîné l'accumulation de mutations génétiques destructrices. Mais ce n'est pas pour nous rassurer : cette explication aussi correspond parfaitement à la situation humaine actuelle où la médecine a très fortement réduit les effets de la sélection naturelle."
Billet Eco 25

Mais selon Unwin l'effet est dans les deux sens : il suffit de réimposer une morale très stricte pour que la civilisation s'épanouisse trois générations après.

Cet effet s'inscrit donc dans l'auto-domestication humaine et la pacification qui ont marqué le développement humain. La Lettre Neuromonaco 79, qui était dédiée à ce thème, avait montré que le simple contrôle de la violence par la justice, en déterminant qui pouvait ou ne pouvait pas transmettre ses gènes, avait un fort effet à long terme :

Peter Frost, PhD, parle d’un phénomène de “Pacification” qui accompagne les civilisations avec un impact génétique majeur : dans les sociétés établies, la violence n’est plus récompensée génétiquement mais au contraire punie (en visant l’impact sur le fitness : réduction de ressources, prison pendant les années reproductives, etc.). Comme la tendance à la violence est partiellement d’origine génétique (au moins 40% d’héritabilité, Rhee & Waldman, 2002), les différences reproductives entraîneront sa baisse progressive au travers des générations.
Lettre Neuromonaco 79

En intervenant directement au niveau même des relations, la morale sexuelle a un effet encore plus puissant sur le fitness.

On peut donc considérer que la libération sexuelle, qui a été très bénéfique à certain(e)s, a été une attaque directe contre les fondements même de la civilisation.

Comme le commentait Kirk Durnston :

"certaines lois morales peuvent limiter le plaisir et la jouissance à court terme, mais à long terme minimiser la souffrance et maximiser l'épanouissement humain."
Kirk Durnston (2019)6

Critique

En 1935, Ruth Benedict7 a très fortement critiqué le livre de Unwin en reprochant à ce dernier d'avoir sélectionné les informations allant dans son sens. Elle conclut :

"Ce volume est un exemple extrême de manipulation de matériel anthropologique pour soutenir des programmes privés de réforme sociale, en l'occurrence un programme de retour au passé victorien immédiat. Il montre clairement, comme cela a déjà été abondamment démontré dans la littérature anthropologique, que toute thèse, aussi improbable soit-elle, peut être soutenue par un réarrangement approprié des faits culturels des peuples primitifs. Seule l'insistance sur un plus grand scrupule et une plus grande intelligence peut empêcher la récurrence de tels volumes de plaidoiries spéciales".
Benedict (1935)8

Références

Notes


  1. Traduction depuis :

    "Unwin found that when strict prenuptial chastity was abandoned, absolute monogamy, deism, and rational thinking disappeared within three generations."
    Durnston (2019)

  2. Traduction depuis :

    1. Effect of sexual constraints: Increased sexual constraints, either pre or post-nuptial, always led to increased flourishing of a culture. Conversely, increased sexual freedom always led to the collapse of a culture three generations later. 
    2. Single most influential factor: Surprisingly, the data revealed that the single most important correlation with the flourishing of a culture was whether pre-nuptial chastity was required or not. It had a very significant effect either way.
    3. Highest flourishing of culture: The most powerful combination was pre-nuptial chastity coupled with “absolute monogamy”. Rationalist cultures that retained this combination for at least three generations exceeded all other cultures in every area, including literature, art, science, furniture, architecture, engineering, and agriculture. Only three out of the eighty-six cultures studied ever attained this level.
    4. Effect of abandoning prenuptial chastity: When strict prenuptial chastity was no longer the norm, absolute monogamy, deism, and rational thinking also disappeared within three generations.
    5. Total sexual freedom: If total sexual freedom was embraced by a culture, that culture collapsed within three generations to the lowest state of flourishing — which Unwin describes as “inert” and at a “dead level of conception” and is characterized by people who have little interest in much else other than their own wants and needs. At this level, the culture is usually conquered or taken over by another culture with greater social energy.
    6. Time lag: If there is a change in sexual constraints, either increased or decreased restraints, the full effect of that change is not realized until the third generation.(Note: I’ve added a clarifying footnote at the end of this article. See footnote #13)
      Durnston (2019)

  3. Traduction depuis :

    "A loosening of sexual constraints probably does not occur in one year or even one decade. In our case, one could argue that the sexual revolution began in the late 1960's, lasted throughout the 70's and possibly into the early 1980's. According to Unwin, only small changes in a culture occur in the first generation, due to the cultural 'momentum' of the previous generation, which still continues to be a heavy influence in the generation after the loosening (or strengthening) of sexual restraints. The changes become more prevalent in the second generation, but it is not until the third generation, after the initial generation has completely died off, that the changes reach their full effect, occurring rapidly over the course of that third generation. By the end of the third generation, the changes have fully taken place and the culture stabilizes at its new level. However, if it has stabilized at the highest level, then the flourishing of that culture continues to increase in subsequent generations (though Unwin observes that no culture maintains that state very long). If it has stabilized at the lowest level (i.e., a "collapse"), then that culture is destroyed from within, or conquered or taken over by a more "energetic" culture."
    Durnston (2019)

  4. Traduction depuis :

    "As you can imagine, a book written by a social anthropologist in 1934 is not the most scientific in the sense of quantitative rigor one can hope to find. Nevertheless, the idea is intriguing considering the strongest decay of western civilization seems to be after the 1960s phase."
    Kirkegaard (2021)

  5. Citation complète :

    "Pour ma part j’ai toujours considéré les féministes comme d’aimables connes, inoffensives dans leur principe, malheureusement rendues dangereuses par leur désarmante absence de lucidité. Ainsi pouvait-on dans les années 1970 les voir lutter pour la contraception, l’avortement, la liberté sexuelle, etc. tout à fait comme si le « système patriarcal » était une invention des méchants mâles, alors que l’objectif historique des hommes était à l’évidence de baiser le maximum de nanas sans avoir à se mettre une famille sur le dos.
    Les pauvres poussaient même la naïveté jusqu’à s’imaginer que l’amour lesbien, condiment érotique apprécié par la quasi-totalité des hétérosexuels en activité, était une dangereuse remise en cause du pouvoir masculin. Elles manifestaient enfin, et c’était le plus triste, un incompréhensible appétit à l’égard du monde professionnel et de la vie de l’entreprise ; les hommes, qui savaient depuis longtemps à quoi s’en tenir sur la « liberté » et « l’épanouissement » offerts par le travail, ricanaient doucement.
    Trente ans après les débuts du féminisme « grand public », les résultats sont consternants. Non seulement les femmes sont massivement entrées dans le monde de l’entreprise, mais elles y accomplissent l’essentiel des tâches (tout individu ayant effectivement travaillé sait à quoi s’en tenir sur la question : les employés masculins sont bêtes, paresseux, querelleurs, indisciplinés, incapables en général de se mettre au service d’une tâche collective quelconque).
    Le marché du désir ayant considérablement étendu son empire, elles doivent parallèlement, et parfois pendant plusieurs dizaines d’années, se consacrer à l’entretien de leur « capital séduction », dépensant une énergie et des sommes folles pour un résultat dans l’ensemble peu probant (les effets du vieillissement restant grosso modo inéluctables). N’ayant nullement renoncé à la maternité, elles doivent en dernier lieu élever seules le ou les enfants qu’elles ont réussi à arracher aux hommes ayant traversé leur existence – lesdits hommes les ayant entretemps quittées pour une plus jeunes ; encore bien heureuses lorsqu’elles réussissent à obtenir le versement de la pension alimentaire.
    En résumé, l’immense travail de domestication accompli par les femmes au cours des millénaires précédents afin de réprimer les penchants primitifs de l’homme (violence, baise, ivrognerie, jeu) et d’en faire une créature à peu près susceptible d’une vie sociale s’est trouvé réduit à néant en l’espace d’une génération."
    "L'Humanité, second stade", de Michel Houellebecq. Postface au SCUM manifesto association pour tailler les hommes en pièces, de Valérie Solanas, Editions Mille et une nuits, mai 1998, "Les Petits Libres" n° 21, mai 1998, p. 63.

  6. Traduction depuis :

    "some moral laws might limit pleasure and enjoyment in the short term but in the long term minimize suffering and maximize human fulfillment."
    Kirk Durnston (2019)

  7. Pour rappel Ruth Benedict avait déjà été mentionnée sur Evopsy :

    "Ruth Benedict (1946) avait distingué deux types de sociétés : celles qui ont tendance à la honte (shame) et celles qui ont tendance à la culpabilité (guilt). Ces deux émotions morales s'opposent : la honte n'existe que quand on se fait prendre, alors que la culpabilité est interne et peut être secrête."
    La morale : choisir un camp ou coopérer ?. Philippe Gouillou. Evopsy. 29 janvier 2019 - MàJ : 20 septembre 2021 (Consulté le 11/03/2023)

  8. Traduction depuis :

    "The volume is an extreme example of the manipulation of anthropological material to support private programs of social reform, in this case, a program of return to the immediate Victorian past. It makes clear, as has already been abundantly demonstrated in anthropological literature, that any thesis, no matter how unlikely, can be upheld by a suitable rearrangement of cultural facts from primitive peoples. Only insistance upon a greater scrupulousness and a greater intelligence can prevent the recurrence of such volumes of special pleading."
    Benedict (1935)

©Philippe Gouillou - Vendredi 30 décembre 2022


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Citation de cette page :

Gouillou, Philippe (2021) : "Libération sexuelle et chute des civilisations : cause ou étape ?". Evoweb. Vendredi 30 décembre 2022. https://evoweb.net/blog2/20221230-civilisation-liberation-sexuelle.htm
[Libération sexuelle et chute des civilisations : cause ou étape ?](https://evoweb.net/blog2/20221230-civilisation-liberation-sexuelle.htm "Evoweb : Libération sexuelle et chute des civilisations : cause ou étape ? (Vendredi 30 décembre 2022)"). Philippe Gouillou. *Evoweb*. Vendredi 30 décembre 2022