Hypothèse 52 : Safe Spaces
Les Safe Spaces ne suffisent pas : il faut non seulement interdire les Non-Safe Spaces mais aussi rééduquer la population.
"L'immonde provocation des interdits au Salon Antiraciste et Antisexiste de l'Inclusion, qui se voulait un "Safe Space" sans hommes ni non-racisés afin de permettre la libération de la parole des femmes et des migrants, ne restera pas sans réponse", a tonné la Porte-Parole du Gouvernement. "Qu'ils aient créé un autre salon au même moment, excluant de facto les participantes et les participants du Salon Inclusif et solidaire, est un acte de haine qui sera sanctionné." Elle a annoncé l'ouverture d'une enquête approfondie : "Nous les retrouverons tous, aucun ne restera impuni" a-t-il conclu.
Pour les artistes et journalistes engagés, une simple réponse judiciaire ne suffira pas, ils demandent à aller plus loin : "Même sans aller jusqu'à la provocation d'un salon parallèle, les oppressifs ont toujours la possibilité de se retrouver, d'échanger, de discuter, c'est-à-dire de reproduire le blantriarcat contre lequel nous luttons" a expliqué l'Imam Ben Saoud, Président de l'Association Sang Neuf Pour La France, au nom de toutes les associations luttant pour un monde meilleur.
Aussi, au-delà de la simple interdiction des "non-safe spaces", c'est-à-dire la réunion de plus de trois personnes sans la présence d'au moins une femme ou une personne racisée, il exige la mise en place de camps de rééducation à l'ouverture à l'autre : "Un monde meilleur se construit avec de meilleurs citoyens ! Pour créer ce monde que nous voulons, il faut d'abord former la population, toute celle qui le peut encore."
Cette proposition a été très positivement accueillie par l'ensemble de la classe politique, à l'exception de quelques groupuscules extrêmistes, qui affirment défendre "la liberté constitutionnelle d'association". Mais la Porte-Parole du Gouvernement avait su leur répondre par avance : "Il n'y a pas de liberté quand une femme ou une personne racisée peut subir l'oppression des hommes blancs".
©Philippe Gouillou - Dimanche 28 mars 2021