Hypothèse 51 : Culture du viol
Une nouvelle méthodologie prometteuse pour lutter contre la culture du viol.
L'Association Anti-Violarcat a publié une nouvelle méthodologie prometteuse pour lutter contre la culture du viol, en permettant à chaque femme de revisiter ses relations sexuelles afin de déterminer si elles étaient constitutives de viol. La Présidente a accepté de nous recevoir pour en présenter l'importance à nos lecteurs.
Elle explique : "Beaucoup de femmes qui ont été violées ne le savent pas, notre premier rôle est donc de libérer leur mémoire, et notre méthodologie a déjà permis à de nombreuses femmes de se découvrir victimes, ce qui constitue leur premier pas vers l'acceptation de soi".
C'est au travers d'une enquête autobiographique initiée par l'association que cette reconstruction des souvenirs se fait : une interface web permet à chaque victime de remplir un questionnaire qui, progressivement, l'amène non seulement à prendre conscience de ce qu'elle a vécu, mais aussi le qualifie afin qu'elle puisse nommer son expérience traumatique et commencer à se reconstruire sur des bases saines.
"Le questionnaire est interactif et mène tout de suite à des questionnements pertinents. Par exemple, si une femme répond 'Non' à la question 'Est-ce que toutes vos relations sexuelles avec cet homme ont été accompagnées d'au moins un orgasme satisfaisant ?', elle est tout de suite amenée à s'interroger si ce manque n'était pas le signe non-avoué d'un non-consentement caché, alors que si elle répond 'Oui' des questions l'amènent à vérifier s'il ne s'agissait pas de la marque d'un jeu de domination, constitutif de viol."
Bien sûr cette méthologie est inclusive et donc antiraciste et islamophile : "Nous avons pensé à intégrer les différences culturelles et l'origine de l'homme est prise en compte, pour ne pas accuser de viol un homme qui n'a fait que reproduire un comportement normal dans le pays d'origine de ses ancêtres, qu'il faut accepter".
L'objectif maintenant est d'étendre cette méthodologie afin d'en accroître la portée. "Notre première idée est que beaucoup de femmes ont trop intégré le blantriarcat pour pouvoir profiter pleinement de cette méthodologie. Aussi des soeurs seront chargées de remplir le questionnaire à leur place : en analysant la vie sexuelle des autres femmes elles les aideront à reconquérir leur sexualité." Autre idée : "Certaines femmes nous ont signalé qu'être confronté au refus d'un homme est pour elles aussi traumatisant qu'un viol : nous réfléchissons à la mise en place de contraintes pour réellement interdire de tels comportements sexistes graves."
D'ores et déjà les résultats sont prometteurs, de très nombreux viols, parfois lointains, ont été découverts. Aussi la Présidente lance un appel pour changer la loi sur la prescription du viol afin que ces actes ne restent pas impunis.
©Philippe Gouillou - Lundi 15 mars 2021