Coronavirus : les 3 stratégies
Tout dépend de l'acquisition d'immunité et du vaccin...
Les stratégies choisies par les gouvernements pour lutter contre les effets de la crise du COVID-19 peuvent être placées sur un axe, allant de Ne rien faire à Tout fermer, en passant par une stratégie intermédiaire consistant à fermer à moitié dans le but d'étaler les contagions ("Aplatir la courbe") afin que le système hospitalier ne soit pas surchargé.
Chacune présente des avantages et des inconvénients, mais leur choix dépend de deux critères essentiels :
- L'acquisition d'immunité par les anciens malades
- La date de disposition d'un vaccin efficace
L'idée est que, sans vaccin, si les malades acquièrent une immunité (ie : ne tombent malades qu'une seule fois), alors la stratégie de tout fermer en laisse un grand nombre non protégés, et le risque d'une résurgence de la maladie quelques mois après est important (courbe bleue ci-dessus).
La stratégie "Aplatir la courbe" (en vert) ne cherche donc pas à réduire le nombre de malades, mais à limiter la mortalité associée en restant dans les capacités d'accueil du système de santé. Bien sûr, s'il n'y a pas d'acquisition d'immunité (un ancien malade peut succomber de nouveau au virus), alors cette stratégie est un échec : il y aura résurgence comme dans le cas d'une fermeture complète, mais à un coût beaucoup plus élevé. Dans ce cadre les annonces que des anciens malades seraient de nouveau contaminés sont plus qu'inquiétantes...
Sauf bien sûr si un vaccin efficace apparaît assez vite : dans ce cas il faut tout fermer au plus vite.
En résumé :
©Philippe Gouillou - Samedi 14 mars 2020