Le QI des Ashkénazes

©Philippe Gouillou - 19 août 2004

Tags : QI

Comment expliquer le plus haut QI des Ashkénazes ?


Les Ashkénazes [1] présentent un QI verbal moyen estimé entre 112 et 115, soit presque un écart-type (SD) au dessus de celui des Européens (98) et presque 1,5 SD au dessus de la moyenne de la population mondiale (90). Un tel écart est énorme : il signifie par exemple que 2% des Ashkénazes présentent un QI de 145 ou plus, alors qu'il n'y a qu'un Terrien sur 10 000 à ce niveau [2]. Bien sûr, un tel écart se retrouve directement de nos jours dans la très forte représentation Ashkénaze dans le monde intellectuel. 

A ce niveau d'écart, aucune explication environnementale, non biologique, n'est possible, aussi trois types d'hypothèses ont été avancées : 
 

#1: L'ascendance : les Ashkénazes seraient les descendants d'une population ayant elle-même un très haut QI.

Cette hypothèse était celle de H.G. Wells en 1922, qui dans son chapitre XXIII [3] propose que les Ashkénazes proviennent partiellement des Carthaginois vaincus (146 BC, 3ème guerre punique) par les Romains. Les Carthaginois étaient des Phéniciens (qu'on appellerait maintenant des Libanais), population qui a en effet toujours montré un très fort niveau intellectuel [4]. Il faut cependant noter qu'après leur victoire, les Romains ont reconstruit Carthage, qui ne sera définitivement rayée de la carte qu'en 698 AD par la colonisation arabe. 

#2: La sélection par le groupe : c'est la culture et la solidarité interne qui expliqueraient cet écart.

Cette hypothèse est celle défendue par Kevin MacDonald, et je l'ai très partiellement décrite à "Allégorie eugénique" en décembre dernier. L'idée fondamentale est que les règles de vie judaïques, strictement suivies, auraient favorisé la sélection par l'intelligence. 
Cette hypothèse n'explique cependant pas pourquoi le QI des Sépharades [1] n'est plus au dessus de celui des autres populations sémites, et elle souffre surtout de la faiblesse fondamentale des théories de sélection par le groupe, à savoir le risque de trahison interne. 

#3: La sélection individuelle : des conditions particulières environnementales au cours de l'histoire auraient entraîné une sélection par le QI.

Gregory Cochran, Jason Hardy et Henry Harpending, viennent d'apporter des éléments en faveur de cette troisième approche : 

Abstract:

We develop the hypothesis that the unique demography and sociology of Ashkenazi in medieval Europe selected strongly for intelligence. The usury laws provided a unique niche, and Ashkenazi literacy and closure to inward gene flow led to a social environment in which there was high fitness payoff to intelligence, specifically verbal and mathematical intelligence but not spatial ability. As with any regime of strong directional selection on a quantitative trait, genetic variants that were otherwise fitness reducing rose in frequency. In particular we propose that the well-known clusters of Ashkenazi genetic diseases, the sphingolipid cluster and the DNA repair cluster in particular, increase intelligence in heterozygotes, although there is direct evidence only for Gaucher disease. Other Ashkenazi disorders like torsion dystonia and the disorders of steroid synthesis are known to increase intelligence. Although these disorders have been attributed to a bottleneck in Ashkenazi history and consequent genetic drift, there is no evidence in the genes of any bottleneck. Further, the clustering of the disorders in only a few pathways and the presence at elevated frequency of more than one deleterious allele at many of them could not have been produced by drift. Instead these are signatures of strong and recent natural selection.

COCHRAN, G. ; HARDY,J. & HARPENDING, H. (2004) :"The Natural History of Ashkenazi Intelligence" (PDF)

A noter que leur article a été refusé de publication pour des raisons assez délirantes, la principale critique étant : 

"African-Americans have average lower IQ scores by a standard deviation. Japanese have higher than average IQ scores In both cases, the developmental environment as children and the culture might explain these differences. For example, African-Americans do not believe in reason because of racism and therefore score poorly on IQ tests. Japanese mothers put a tremendous emphasis within a stable family in a stable homogeneous society; thus the children score well."

... qui nous affirme que les Noirs Américains ne croient pas en la raison !!!

NOTES : 

  1. Ashkénazes : Juifs ayant vécu une partie de leur histoire en Europe Centrale
    Sépharades : Juifs ayant vécu une partie de leur histoire au Maghreb et en Espagne

  2. Calcul théorique basé sur une répartition en Loi Normale. Voir sur Douance "Table de comparaison entre le QI Classique et le LN-QI" pour une autre modélisation.

  3. H.G. Wells (1866 1946). A Short History of the World. 1922. XXXII. Rome and Carthage

  4. Voir par exemple le Liban d'avant les invasions "Palestinienne" puis Syrienne : c'était "La Suisse du Moyen-Orient".

©Philippe Gouillou

Trackback de: Fabrice Ribet

AshQI-nazes
Les ashkénases auraient un QI moyen de 15% supérieur à celui des autres européens.
Dans le genre d'informations politiquement incorrectes, ce texte fait très fort.
Ce serait bien triste si c'était vrai - mais j'ai tendance à croire que c'est vrai.... 
19 Aoû 04 @ 10:35 

©Philippe Gouillou - 19 août 2004


Sélection Nouveautés

Citation de cette page :

Gouillou, Philippe (2021) : "Le QI des Ashkénazes". Evoweb. 19 août 2004. https://evoweb.net/qi-ashkenazes.htm
[Le QI des Ashkénazes](https://evoweb.net/qi-ashkenazes.htm "Evoweb : Le QI des Ashkénazes (19 août 2004)"). Philippe Gouillou. *Evoweb*. 19 août 2004