Hypothèse 12 : Interdiction de la satire
La France est sortie de l'opposition Droite-Gauche par le haut.
L'ensemble des Députés du Parti ont déposé un projet de loi visant à interdire la satire politique. En effet, si celle-ci a été essentielle au cours de l'histoire pour la constitution du débat démocratique, elle n'est plus adaptée au nouveau monde mis en place grâce au Président. Pour le montrer, ils mettent en avant trois points.
Tout d'abord, ils rappellent que la satire a permis pendant des siècles d'enrichir le débat Droite-Gauche : chaque camp pouvait avancer ses arguments et contrer ceux de l'autre sous forme amusante et souvent instructive. Mais l'élection du Président a heureusement permis de dépasser cette opposition Droite-Gauche par le haut : la seule opposition restante se situe entre le Camp Progressiste et Démocrate qu'il rassemble, et le clan d'extrême-droite fasciste rétrograde qui ne pense qu'à le combattre. Continuer à autoriser la satire ne ferait que permettre à ce clan liberticide de poursuivre son action destructrice.
Ensuite, ils notent que la satire est de plus en plus difficile à distinguer de la réalité (c'est la célèbre "Loi de Poe"), et qu'il ne faut pas la laisser confondre avec les Fake News, contre lesquelles le Parti s'est engagé avec fermeté. Pour voter en conscience, le peuple ne doit pas être manipulé par des informations trompeuses : c'est la base de la démocratie. Aussi ce projet de loi s'attache à bien définir la satire et donne comme exemple qu'affirmer que cette interdiction restreindrait la liberté d'expression ne serait pas une satire mais une Fake News (elle aussi interdite) parce qu'au contraire elle encourage l'expression politique conforme aux objectifs gouvernementaux tels que diffusés par le Parti.
Enfin, ils remarquent que certaines satires faciles ne sont que des exagérations de la réalité présente, et que ce faisant elles annoncent les décisions politiques à venir avant que celles-ci aient pu être expliquées aux électeurs. C'est là que se situe le pire danger des satires : elles minent l'efficacité gouvernementale en remettant en cause la capacité du Parti à éduquer le peuple pour faire avancer le pays sur la voie du progrès.
L'interdiction de la satire apparaît donc comme une nouvelle action forte du Parti pour encourager un débat démocratique factuel et raisonné, et ainsi soutenir l'élan impulsé par le Président pour faire émerger la France de demain, ouverte, diverse, et solidaire.
©Philippe Gouillou - Samedi 29 juin 2019