17 Mai 05Newsweek lave l'affront Rathergatehttps://evoweb.net/blog/Newsweek-lave-l-affront-Rathergate.html
Le grand show offert à Dan Rather pour son départ de CBS l'avait montré : les MSM ne permettront pas que la crédibilité des journalistes, leur pouvoir, soit remis en cause par leurs mensonges et affabulations. L'honneur des journalistes avait été écorné par ce Rathergate, mais cela n'était que provisoire, rien de grave : un jour ou l'autre, un journaliste viendrait montrer que le "4ème pouvoir" est toujours le plus important, qu'un journaliste n'a pas à se sentir limité par les faits, qu'il doit pouvoir s'exprimer comme il le souhaite, et qu'ainsi il aura un impact vital sur le monde. Et bien grâce à Michael Isikoff dans Newsweek, ce grand jour est arrivé. "Sous la pression du gouvernement américain, le magazine Newsweek a désavoué lundi son article sur la profanation présumée d'un Coran à Guantanamo, à l'origine de violentes manifestations, qui ont fait une quinzaine de morts en Afghanistan."Que l'AFP soit du bon coté est extrêmement positif : elle est souvent alignée sur les positions islamistes, celles qu'il faut atteindre, et c'est encore le cas : "Le mollah Sadoulla Abou Aman, chef du groupe des religieux afghans qui ont menacé dimanche de déclencher une guerre sainte contre les Etats-Unis s'ils ne livraient pas dans les trois jours les auteurs de la profanation présumée, a déclaré lundi: «Nous ne nous laisserons pas abuser par cela. L'Amérique cherche ainsi à se sauver elle-même. Ce démenti a été publié sous la pression du gouvernement américain. Même un paysan de base illettré comprend cela et ne l'acceptera pas», a ajouté le mollah afghan, en précisant que la menace de guerre sainte était maintenue." Newsweek a gagné. Chaque nouveau mort sera une preuve supplémentaire du pouvoir des journalistes, il ne reste qu'à les additionner : l'affront Rathergate est lavé dans le sang. Bien sûr, comparativement à l'impact de l'affaire Netzarim, beaucoup trouveront que ces quelques dizaines ou centaines de morts "ne compteront pas". On pourra aussi remarquer que l'impact de cette affaire Newsweek sera probablement très faible face à celui de l'affaire Abu Ghraïb dont on parle encore quotidiennement. Mais il y a une différence avec ces deux affaires : il s'agissait là d'images, de photos, de vidéo, alors que Newsweek n'avait que des mots. Ici, c'est la grande presse qui gagne, la prestigieuse, la vraie, pas la télé de masse. On mesure généralement le pouvoir journalistique à l'aune de sa crédibilité, et de nombreux analystes présentent cette affaire Newsweek comme "un nouveau coup dur pour les médias traditionnels". Il est en effet probable que de nombreuses personnes seront, comme moi, encore plus écoeurées. Mais cela a-t-il encore de l'importance ? Probablement pas : nous ne sommes déjà plus dans la cible des journalistes. Pour les lecteurs de l'AFP, pour la mythique "rue arabe", Newsweek a gagné en crédibilité. UPDATE (18 mai 2005) :
©Philippe Gouillou
134
Trackback de: LudovicMonnerat.com
Une rumeur mortelle
C'est un nouveau coup dur pour les médias traditionnels : l'histoire selon laquelle des interrogateurs américains à Guantanamo auraient glissé des pages du Coran dans des toilettes et tiré la chasse pour démoraliser les détenus, qui a généré ...
17 Mai 05 @ 10:36
|
EvowebLa société, sous l'angle évolutionniste. La lecture préalable de Pourquoi les femmes des riches sont belles est requise, ou du moins une bonne connaissance générale du sujet : Axelrod, Buss, Dawkins, Geary, Hrdy... De nombreux termes utilisés sont expliqués dans le Glossaire Evopsy. NavigationEvoweb 2003-2011Mes autres SitesLivres
Twitter : evowebnetCatégories
Anciens posts :Archives
|