Il n'aura fallu que 24h au gouvernement* après la publication des décrets sur le contrôle du Net pour passer à la vitesse supérieure et annoncer que l'UOIF, branche française des Frères Musulmans ("Brother Muslims") sera chargée de lutter contre l'islamophobie sur Internet.
L'annonce a été faite ce matin par le Secrétaire Général de l'Elysée, qui a insisté sur le caractère urgent et nécessaire d'une telle décision : "Alors que le Monde Arabe est en train de montrer son ouverture à un Islam modéré en combattant pour mettre à bas les dictatures, il est essentiel que la France montre d'une voix unanime son engagement à soutenir ce juste appel d'une population trop longtemps brimée. Maintenant que les outils législatifs sont en place, c'est avec fierté et confiance que nous demandons à l'UOIF de nous apporter son expertise pour définir et contrôler ce qui sera la voix de la France."
Le Secrétaire Général a ajouté que pour cette mission, l'UOIF aura accès aux mêmes informations que les autorités nommément désignées dans le décret d'hier, sans avoir besoin de commission rogatoire.
Un membre des Frères Musulmans présent lors de cette annonce nous a déclaré : "C'est une décision que nous attendions depuis longtemps. L'Islam interdit aux "cafards" (NDLR : "Infidèles") de parler de notre religion. Il était temps que le gouvernement français nous permette d'imposer ce respect minimum de nos croyances."
Ces commentaires n'ont cependant pas suffi pour rassurer ceux qui prévoyaient que le CRAN ("Conseil Représentatif des Associations Noires de France") serait le premier à bénéficier du nouveau décret pour lutter contre le communautarisme et le racisme sur Internet. Des personnes autorisées considèrent que la forte augmentation des commentaires islamophobes sur les massacres de Chrétiens Coptes en Egypte est ce qui a convaincu le gouvernement de revoir ses priorités, au risque de froisser certains de ses soutiens les plus actifs.
* : Oui c'est une fiction : toute ressemblance...
©Philippe Gouillou