Quand il devient trop connu qu'un produit est déficient, une société a tout intérêt à changer son nom : certains clients, perdus, se feront avoir, et sur le grand nombre l'opération est souvent rentable. C'est ce qu'est en train de faire le communisme qui, maintenant trop connu du grand public pour ses applications en URSS, Chine, Europe de l'Est, Corée du Nord, etc., etc., essaie maintenant de se repositionner sous la marque "alter-mondialisme".

 
Heureusement, malgré toutes les pressions politico-médiatiques, tout le monde ne se fait pas avoir, tout le monde n'achète pas ce nouveau packaging de la voie politique la plus meurtrière ayant jamais existé. Pax Imperia raconte dans son dernier post une intervention particulièrement éclairante d'un survivant du stalinisme, à Lille, il y a quelques mois : "Paradis et fils barbelés".

Cet interlocuteur y montre notamment que la chute du soviétisme à l'Est n'a pas réduit le communisme, bien au contraire : en le libérant des contraintes de la réalité, cette chute a pu le ramener au seul niveau qui lui convient, celui de "l'Idée". Et la conclusion est sans appel :

"C'est pour ça que lorsque je vois ces jeunes sots, ces trotskystes ou ces anti-mondialistes qui justifient la violence au nom de l'Idée, je me crois revenu 50 ans en arrière. Ils sont complètement désinhibés, et je sais à quoi ça peut mener. C'est pour ça - je vous le dis en toute honnêteté - c'est pour ça que lorsque je les vois, je suis terrifié."

©Philippe Gouillou