Un article de NetEconomie m'apprend que Jean-Noël Jeanneney a décidé de mettre en action son plan d'étatisation de la lutte contre Google :
 

"Face aux 10 milliards d'URL et aux 14 millions d'ouvrages en cours d'indexation par Google ou à des projets comme InternetArchive.org, la France prépare sa riposte ! Après sa tribune remarquée dans le quotidien LeMonde le directeur de la Bibliothèque Nationale Française, Jean-Noël Jeanneney, a confirmé son intention de "numériser le web francophone"".
http://www.neteconomie.com/perl/navig.pl/neteconomie/infos/article/20050217150044

Un tel départ est prometteur ! Sébastien Billard en fait sa "Perle du jour" et commente :

"C'est vrai que le web analogique c'est obsolète, en 2005 il serait temps de passer au web numérique ;)"
http://s.billard.free.fr/referencement/index.php?2005/02/18/42-la-perle-du-jour

Il faut dire que le Directeur de la BNF apparaît être un homme en avance sur son temps, ou du moins capable de prévoir les actions gouvernementales avec plusieurs années d'avance :

"En attendant la promulgation d'un décret d'application par le parlement, probablement avant l'été 2005, la BNF a déjà commencé depuis déjà quelques années à déployer son propre outil."

Et c'est grâce à cette extraordinaire capacité de prédiction qu'il peut justifier pleinement une demande de fonds (lire : impôts) supplémentaires pour financer son projet :

"Nous ne croyons pas à la 'main invisible du marché' car elle ne bénéficie qu'aux seuls intérêts américains." (Jean-Noël Jeanneney)

Bien sûr : sans Jean-Noël Jeanneney, on pourrait constater que la liberté économique est le deuxième critère corrélé avec la richesse d'un pays, et remarquer que son application enrichit le monde entier, pas seulement les Américains. Mais, heureusement, nous avons des Haut-Fonctionnaires qui savent que les statistiques ça ne veut rien dire, et que tout cela ne compte pas face à la mission civilisatrice de la France :

"Dans la culture européenne, c'est à l'Etat de financer ce type d'opération afin de garantir notre indépendance et donner un autre regard sur l'Histoire." (Jean-Noël Jeanneney)

©Philippe Gouillou