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Aide-mémoire de réflexions rapides et brouillons de futurs articles : les courts textes présentés ici ne sont pas finalisés, mais peuvent servir à provoquer la réflexion.

Le thème général est l'analyse des sociétés actuelles selon la grille de la psychologie évolutionniste. La lecture préalable de : Pourquoi les femmes des riches sont belles : Programmation génétique & compétition sexuelle (Gouillou, Ed. Duculot (Louvain, Belgium), 2003) est requise, ou du moins une bonne connaissance générale du sujet : Axelrod, Buss, Dawkins, Geary, Hrdy...

De nombreux termes utilisés sont expliqués dans le Glossaire Evopsy.


23 avril 2004

Un moment magique

©Philippe Gouillou - 23 avril 2004 - 18:38
arc20040418.htm#BlogID279

Il y a des moments magiques où ce que l'on croyait impossible vient à se réaliser ; des moments magiques où arrive ce en quoi vous ne pouviez croire ; des moments magiques où se réalisent vos espoirs les plus fous, et beaucoup plus souvent vos cauchemars les plus atroces.

C'est un argument entendu récemment qui m'a fait penser à ces moments magiques. Un argument que je savais théoriquement possible, mais que je n'aurais jamais cru entendre en direct. Un argument tellement extrême que je n'aurais jamais imaginé qu'il puisse être utilisé.

Récemment, j'ai entendu l'argument suprême : "Heureusement que la presse ment, parce que sinon elle ferait le jeu de l'extrême-droite"

Plus de justice pour lutter contre la liberté individuelle

©Philippe Gouillou - 23 avril 2004 - 08:52
arc20040418.htm#BlogID278

Une réponse à ceux qui affirment que le libéralisme, c'est bien, mais qu'il faut le "perfectionner" en intervenant pour augmenter la "justice".

Imaginez un carrefour très fréquenté :
  1. Nous sommes dans un système d'anarchie complète : chaque voiture essaie de passer par tous les moyens, laisser passer une autre voiture étant un aveu de faiblesse impardonnable.
    => En 5 minutes, tout le carrefour est bloqué.
  2. Nous sommes dans un système de liberté avec règles (et éventuellement une force externe pour les faire appliquer) : il y a des feux qui indiquent quelles voitures peuvent passer, plus quelques autres règles (priorité à droite, etc.)
    => Le feu est long mais n'est plus bloqué.
  3. Arrive quelqu'un qui dit : "le système est perfectible, et il faut un contre-pouvoir à la liberté des conducteurs pour respecter la justice". Des policiers supplémentaires sont donc chargés de faire respecter cette justice, en empêchant de passer les voitures qui n'ont pas attendu assez longtemps au feu (parce qu'arrivées par hasard au bon moment).
    => Il y a plus de "justice" (aucune voiture n'a aucune chance de ne pas attendre à ce feu), mais le blocage de certaines voitures crée des bouchons et tout le monde attend beaucoup plus longtemps.
  4. Arrive maintenant quelqu'un qui dit "ce n'est pas ce qu'il faut faire, le seul moyen d'être vraiment juste est de planifier le temps que passera chaque voiture aux feux". Il est donc fait un recensement complet de chaque voiture susceptible de passer à ce feu, et un calcul informatique permet de déterminer quel jour, à quelle heure et quelle seconde chacune de ces voitures devra (sous peine d'ammende) se présenter au feu.
    => Sur l'ordinateur, ça marche très bien. Dans la réalité, il apparaît que les gens se plaignent de cette "justice" et remettent en cause le bien suprême de la collectivité en se basant sur des erreurs conceptuelles comme la "liberté individuelle". Des camps de rééducation sont mis en place.

22 avril 2004

Des profits immoraux

©Philippe Gouillou - 22 avril 2004 - 19:21
arc20040418.htm#BlogID277

Sur une liste, j'avais posé les questions suivantes :

Une question sur l'objectif de recherche de profits des entrepreneurs (au moins de certains) : en quoi est-ce mal ???
  • Je suis salarié : j'ai un revenu (salaire) et des coûts directs (habillement, transport, etc.). Si ça me coûte plus cher d'aller travailler que de rester chez moi, je choisirai la deuxième solution. La différence entre le revenu et les dépenses est un profit ou une perte. Cela est vrai indépendamment de la source de l'argent pour celui qui me paie : subventions, ventes, etc.
  • Je ne suis pas salarié, mais vend mes prestations : j'ai des revenus (mes ventes) et des coûts (matériel, déplacement, etc.). Là encore, la différence entre les deux (= le profit) constitue ce que j'ai pour vivre.
  • J'ai maintenant des salariés et une comptabilité plus complète : mes frais ont beaucoup augmenté (les salaires représentent en moyenne 60% du PIB) et il vaut mieux que mes revenus aussi. La différence entre tous les coûts et les revenus définira le bénéfice ou la perte. En moyenne, les profits sont actuellement de 6% du PIB.
Dans TOUS ces 3 cas, les profits sont immoraux ? Sinon, quelle différence ?

(Les chiffres viennent d'un article de 2002 de Walter E. Williams : http://www.worldnetdaily.com/news/article.asp?ARTICLE_ID=28090)

Un chef d'entreprise a très bien résumé l'opinion générale sur ces questions en répondant amèrement :
Tu ne comprends RIEN :

Dans le cas 1 tu es exploité.
Dans le cas 2 tu es indépendant donc toujours en vacances.
Dans le cas 3 tu es exploiteur des masses.

Et comme vu du cas 1, les cas 2 et surtout 3 ont (forcément !) un profit énormément-beaucoup-trop plus élevé que le tien, ce sont tous les deux des vaches qu'il faut traire par solidarité.

Génie et psychiatrie

©Philippe Gouillou - 22 avril 2004 - 19:00
arc20040418.htm#BlogID276

Si les maladies psychiatriques sont le plus souvent débilitantes, certaines sont au contraire très fréquentes chez les grands personnages de l'histoire, en sciences, comme en art et en politique. Par exemple on estime que Napoléon, Churchill et de nombreux autres étaient atteints de bipolarité (psychose maniaco-dépressive), et Bill Gates, Ludwig Wittgenstein, Bela Bartok et d'autres ont été associés au Syndrome d'Asperger. Aussi, beaucoup se demandent si ces maladies ne sont pas nécessaires pour atteindre un certain niveau de génie. Hans Asperger écrivait en 1979 :

"Il semble que pour réussir dans le domaine scientifique ou artistique, une touche d'autisme est essentielle. Les ingrédients du succès nécessitent peut-être cette capacité à se détourner de l'habitude, du simple sens pratique, pour renouveler un sujet par des voies inexplorées, toutes capacités convergeant dans la spécialité étudiée."

Ces maladies sont cependant pour le moins difficiles à vivre par ceux qui en sont atteints : elles peuvent même être invivables. Imaginons que l'on trouve un traitement qui permette de guérir dès le plus jeune âge une de ces maladies, offrant ainsi une vie enfin vivable à ses victimes, mais limitant les opportunités de génie potentiellement importants pour la société. Doit-on appliquer ce traitement ?

  1. Oui, systématiquement : la souffrance de ces individus doit être réduite ;
  2. Non, systématiquement : les dons génétiques appartiennent à la collectivité (approche d'ATTAC) et l'individu doit être sacrifié pour le bien de tous ;
  3. C'est à l'individu atteint (ou à ses parents, selon l'âge) de décider.


19 avril 2004

Espagne : pourquoi une fuite aussi précipitée ?

©Philippe Gouillou - 19 avril 2004 - 19:34
arc20040418.htm#BlogID273
S'agit-il d'une nouvelle menace islamiste (quand on a mis le doigt dans l'engrennage...), ou, comme Ase le suggère (voir aussi : Ase) d'une fuite en avant devant les interrogations d'El Mundo (en espagnol) ?

Les apparences sont parfois trompeuses

©Philippe Gouillou - 19 avril 2004 - 19:29
arc20040418.htm#BlogID272

Ce n'est pas un bêtisier. Ce n'est pas non plus une caricature, un pastiche, ni un exercice de style. Ca n'a pas été écrit par un écolier en période d'ennui, ça ne sort pas de la plume d'un humoriste particulièrement cruel. Ce n'est même pas une incroyable succession d'impairs que leurs auteurs auraient regretté immédiatement, non : ils en sont fiers.

Qu'est-ce ?

Je laisse Taranne répondre : "Plus ça change, plus c'est la même chose".